AILLEURS
je suis ailleurs
dans un ciel sans peur
pleur, pleur, les nuages de mon coeur
tant de bonheur pour un homme et sa fleur
mon esprit s'embrouille
je suis une grenouille
je coasse des maux
je cris son prénom
je suis ailleurs
un soul pleureur
un homme perdu
dans ce monde superflu
je me cache dans l'écriture
dures dures parfois mes ratures
esprit brouillon
je suis un bouillon
fusionnent mes mots
l'envol de l'oiseau
j'ai un prénom
et une valise sans nom
je pars pour Rome
histoire de ne plus être un fantôme
l'extasie de ma poésie
c'est de créer sans cesse de nouvelles mélodies
je suis une chimère
un disciple de Voltaire
stratosphère...
les vers de Baudelaire
le vent froid de la nuit
glace ma poésie
je suis d'ailleurs
coule dans mes veines une petite lueur
celle d'un homme et de sa sueur
je transpire de maux
j'ai une encyclopédie de mots
mon cerveau est en expansion
tel l'oiseau qui ne sait où aller
je me suis réfugié chez ma dulcinée
assoiffé de vers
j'ai de quoi la satisfaire
ma main compose
ma femme dispose
je ne suis que prose
une chose de dame nature
moi et mes boursouflures
je ne suis pas unique
telle est ma rhétorique
platonique est mon approche
soit l'on accroche
soit l'on décoche
des injures
je commis un parjure
je suis d'ailleurs
le moule de la société ne m'a pas formaté
coule dans mes veines tant de sincérité
je ne suis qu'un leurre
le monde oxyde mes vers
pollue ma matière
j'aime la nature et le chuchotement de mon écriture
j'ai un stylo nommé Excalibure
la colonisation de nos cerveaux a commencé
je ne suis qu'une vague destinée à s'écraser sur du papier
prélassés sont mes vers assoiffés
je suis lumière
mes vers éclairent l'univers
je suis un homme en bandoulière
être de passion
je vis avec déraison
je ne dors plus
conscient que le temps ne me veut plus
je ne dors plus
conscient que le temps passe, passe
je suis dans une impasse
las d'être un homme en chasse
je me suis battu
contre une maladie sans nom
je suis revenu de la rue
mes idéaux sont mon nouveau bastion
tout ces préjugés sur ma maladie me fatigue
je suis sur les rives d'une digue
je ne suis pas d'ici
d'ailleurs est ma poésie
elle se nourrit de mes déboires
tard le soir
j'ai l'infime espoir d'entrevoir l'art
je lis, j'écris
voici ma vie
je ne sais rien faire d'autre
lecteur je suis vôtre
la différence m'envoûte
mes vers au mois d'août
c'est comme marcher sur la route
un soir de doute
je voudrais un destin
hors du commun
je me contente de mon chemin
en attendant au loin
une personne venue d'ailleurs
de celle qui vous arrache le cœur...
je l'ai trouvé
en sa chevelure dorée
elle a su me toucher
pour faire de mon ailleurs
un monde meilleur !