Les Apôtres
Les apôtres ne sont plus
Ils ont disparu au coin d'une rue
emportés par l'individualisme du socialisme
le capitalisme est un leurre
un crêve-coeur
le territoire d'une pensée unique
l'espoir tragique d'une société pathologique
la terreur d'une fausse lueur
l'indifférence se cultive
l'homme ce robot, ce lavage médiatique
d'un seul clic, l'on critique sans cesse
sans donner des solutions
sommes nous juste des pions ?
La France n'est plus le pays des lumières
erre dans mes chimères un profond mystère
les apôtres ont travesti la fin
certains jouent les kamikazes
d'autres ne sont plus en phase
avec cette société déjantée d'images faussées
la prière ne suffit plus
l'église parfois semble superflue
pourtant croire c'est entrevoir un autre monde
gronde dans les ténèbres du paradis la colère d'un apprenti
Dieu ne reconnaît plus sa progéniture
dame nature corrige les ratures que nous sommes
l'opium en face d'une gomme
l'oeuvre de la création devient déraison
lorsque l'homme trahit sa perception
au profit d'une conception erronée
je lance une balle, des raffales, la mitraille de mes entrailles
je suis tiraillé de préjugés
mon dégré de conscience augmente
je fomente un plan d'autosuggestion
Lion je suis dans cette société je survis
ma poésie est dénutrie
où trouver l'inspiration ?
Lorsque les artistes sont mis au banc de la société
les apôtres ont été remplacés par des gouroux
les génies sont montrés du doights
la normalité, une nouvelle loi
chaque être veut ressembler à son prochain
de peur d'être différent, mis sur le banc
pourtant j'aime la différence dans toute ses errances
j'aime le monde et ses ondes
la chance dans cette contrée c'est d'accepter sa singularité
l'irrégularité de mes vers est faite pour choquer
je suis un exhibitionniste des mots
les apôtres ont raison
les disciples du sceau de la création perdent leur élan
depuis que la société passéiste ne reconnaît plus les virtuoses authentiques
pathétique est notre univers
viens balayer l'édifice de ma chair
je ne suis que matière
une vengeance sans nom
un son, un bruit creux et sourd
je ne fais pas partie de la cour
la démocratie n'a plus de recours
la monarchie est de retour
viendras-tu toi l'apôtre,
nous sortir de ce mauvais tour ?