MON ARBRE MORT
La dépression des feuillets de mon arbre
ces tiges volantes sous le poids du vent
les gens , leurs regards luminescents
le théâtre de la société
la multiplicité des préjugés
Mon arbre mort
et ces cris en dehors du temps
Mon arbre mort
son sang ne monte plus jusqu'à sa tête
ses rides rappellent qu'un soupçon de vie émane de son esprit
tailler la zone
devenir autre chose qu'un arbuste
voilà la mission de ce sapin
ce pins des bois
cette force enraciné dans la terre
j'erre comme mon arbre dans le soleil
parfois je me noie dans son charme
Mon arbre mort vivant
parce que vivre ici
c'est mourir chaque jour
la dépression de mes atomes
le tome un de mon livre
puis la régénération de mon trône
je ne vivrais jamais pour l'argent
je dématérialise mon esprit
je me reconstruit petit à petit
j'accepte enfin ce que je suis
ma poésie n'a pas d'égale
puisque elle émane d'un râle
un bruit agonisant vie dans les ténèbres de mon regard
celui d'un être qui sait qu'il part pour nulle part
Mon arbre se meurt, ma prose tourne dans ces longueurs
la dépression je ne connaissais pas
jusqu'à ce jours ou mon destin a quitté sa main
la tristesse je n'avais que effleurer
tel un stylo frôlant du papier
je me sens aujourd'hui vidé
j'ai tant donné
absorbé par mes études,
je me suis perdu dans les rives du jazz
les contours de mes phrases
je suis dans une étrange phase
mon arbre mort vivant, lui me regarde d'un air désopilant
lui qui des tempêtes est revenu
trouve mon désarroi superflu
je vogue sur la chemin de la vie
ma poésie grandit au gré de ma mélancolie
je suis si stupide, si avide d'écrire encore et encore
les ridules de mon écriture
démontre la force de mes blessures
mon arbre mort
et tous ces gens qui ont tort
le profit je n'entends que ça autour de moi
lorsque l'humanité est bafouée
violenté de racisme sous- jacent
de mal être ambiant
les hommes politiques n'ont qu'un seul but le pouvoir
Mais connaissent ils seulement le vouloir !
Je veux vivre avec mes principes
ma prose parfois irrite
mes rites sont de ceux qui élèvent
je retourne les bases de mon édifice mental
pour transcender mon râle
un jour peut être j'atteindrais le Graal
Je démultiplie mon esprit, son énergie en un seul point
là bas au loin
sur les dunes de ma rage souffre une partie de moi
celle qui réclame sans cesse la princesse au regard de verre
celle qui anime ma rapsodie
celle qui élève ma vie
Si je suis un être parmi tant d'autres
j'aspire à devenir différent
Ne pas suivre le troupeau les cheveux au vents
observateur, je suis en retrait
tout comme mon arbre mort qui dort en silence
il ne parle pas
mais son âme envoi des jets de larme
Ses yeux contemple le morne de la société
La domination de l'être humain sur le monde végétal et animal tourne à la tyrannie
quoi de plus normal pour les auteurs de la déclaration des droits de l'homme
sur son trône l'homme se pense insaisissable
lorsque ma fable érige nos faiblesses
mon arbre mort lui rêve de meilleurs lendemains
un peu d'eau et de vin
un sapins parmi les pins
le venin de la société c'est de dicter ses principes
l'ingérence à ses limites, elle traduit une certaine vulnérabilité
et tout ces pervers qui me font perdre mes vers
le monde est un gâchis
j'ai ce sentiment oppressant que plus rien ne saura comme avant
optimiste est ma mélodie
c'est en faisant des erreurs que l'être humain se relèvera
lorsque chacun ne pense qu'a son petit destin
je tente d'élever le débat
toutefois je ne suis qu'un arbre mort
ma prose vieillit
le temps s'assombrit
lorsque l'homme perd la raison
un million de morts payent la facture à cause d'un tremblement de terre
Dame nature se venge
Qui sommes nous pour détruire notre propre mère
l'homme erre dans les méandres de sa folie
la nature rature ses singes que nous sommes
l'opium du peuple c'est de croire en la matérialité des choses
lorsque seul les penseurs restent
j'ose bâtir l'osmose universelle
celle qui donne l'étincelle
la féminité de mes vers n'a pas d'égale
je suis unique tout comme chaque être ici bas
du plus petit insecte au plus grand des spectres
l'homme se plait à se détruire
sur les ruines de la société vit l'obscure clarté d'un livre déjanté
désarmé je ne sais plus quoi faire
peut être quelques verts solitaire...
Mon arbre mort, un être fait d'eau et de chlore
mon sapin, ma terre, mon refrain
je regarde mon arbre mourir
la prose de mes semblables se trahir
puis l âme de mon arbre s'envole dans le ciel
son esprit se reconstitue en un sage aux cheveux blanc
un clochard qui possède la clé du temps
peut être un jour dévoilera t il son secret
La conscience de l'espace temps
c'est l'élévation du genre humain
lorsque l'on les médias ne font que du lavage de cerveau
certains essaient d'augmenter le ton
mon arbre mort
où l'apologie d'une autre dimension
perdue entre raison et fiction...